Rihanna , Russian Roulette.

DSC_1188.JPG

Parlons au passé , de ce qui demeure encore imparfait.

" C'est presque toujours le même schéma. Le bruit de la clef qui est tourné dans la serrure , cette porte qui s'ouvre et qui est aussitôt fermée. Il rentre et ramène avec lui cette routine que je hais. Un soir , comme un autre , comme tous les autres , il est rentré , complètement bourré. En général , j'arrivais à supporter ses reproches , pour la plus part injustifiés. Mais ce soir là , je n'allais déjà pas bien , et ces mots avaient dépassé tout ce que j'avais déjà entendu sortir de sa bouche et qui me concernait. " De toute façon t'es comme ta mère , t'es une salope , une conne. Tu ne vaux rien. Tu n'es qu'une pute. " Toutes ces insultes , je les encaissais comme je pouvais. Il m'insultait de la sorte juste parce que je lui avait parlé de mon meilleur ami. Juste parce que dans mes amis , il y avait des garçons. Juste parce que lui et sa manière arriéré de penser ne convenaient pas cela. En fait , ces insultes n'auraient pas du me toucher. Ce qu'on pouvait pensé de moi m'importait peu. Mais parce que c'était lui qui les déblatérait , ça me faisait quelque chose. Si ces insultes n'étaient pas vraiment grand chose , il a prononcé des mots que je n'oublierais jamais. Ces mots , résonnent dans ma tête encore dans ma tête. " Tu n'es plus ma fille , je ne considère plus quelqu'un comme toi comme ma fille. " Et il sortit de ma chambre en claquant la porte. Je me suis mise instantanément à pleurer. Je crois qu'à ce moment j'ai fini par croire à ses mots. A tous ses mots. A ce moment là , je ne valait plus rien. Ma vie , à mes yeux , n'avait plus de valeur. Quelques jours plus tard , j'ai pris cette lame , je l'ai déposé sur mon poignet , et j'ai bien cru que ça allait me tuer... "

Sarah J. Avril 2005.